»

Fév 16

Imprimer ceci Article

La Victoire de Jaurès

Pour cette année centenaire de la disparition de Jaurès, le parti de Gauche 56 vous propose une rencontre intemporelle avec le tribun socialiste. Dans son dernier livLa Victoire De Jauresre, Charles Silvestre, journaliste et secrétaire de l’association des amis de l’Humanité, nous convie à un délicieux parcours jauréssien où s’entrecroisent les combats incessants du député de Carmaux pour une société socialiste décente revisités à la lumière des luttes actuelles. L’auteur nous relate toute l’actualité de cette pensée audacieuse en nous montrant que les idéaux de Jaurès retentissent encore avec éclat dans les idéaux de transformation sociale que nous portons aujourd’hui. Ainsi, la lutte des fralib de Géménos contre le géant Unilever rappelle furieusement l’engagement pugnace de Jaurès dans la constitution d’une coopérative ouvrière, la verrerie d’Albi.
Charles Silvestre croise aussi des histoires étonnantes notamment en faisant ce parallèle admirable entre l’affaire Dreyfus et l’affaire Maurice Audin. Son courage et son souci de la vérité éclatante contre toutes formes d’obscurantismes étant toujours une constante chez Jaurès.
Ce livre retrace aussi l’héritage politique de Jaurès, lui qui aura semé des graines qui sortiront de terre au moment du front populaire ou plus tard à travers le programme du CNR à la libération. On découvre alors un Jaurès à l’anti-capitalisme exacerbé quand il affirmait que « le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage« .
Au fil des pages, l’auteur retrace le parcours de celui qu’il nomme  » un ouvreur de pistes en terain miné » faisant à la fois référence à son audace politique porteur de propositions progressistes et aussi à son acharnement à défendre la paix à tout prix. Ce pacifisme lui coûtera d’ailleurs la vie le 31 juillet 1914 alors qu’il avait perçu toute l’absurdité du conflit qui allait ensanglanter l’Europe. Il avait aussi compris que les capitalistes de l’époque seraient les véritables vainqueurs de cette horreur. Anatole France d’ailleurs ne disait pas autre chose quand il lançait: »On croit mourir pour sa patrie, on meurt pour des industriels« .
Pour finir, Le PG 56 y trouve des raisons optimistes de poursuivre les combats que Jaurès portait en son temps. Son esprit unitaire pour l’avancée de la cause socialiste caractérise bien volontiers notre démarche qui demande ouverture, écoute et patience. Celle-ci faisait dire à Jaurès que « l’Histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches, la lenteur des accomplissements mais justifie l’invincible espoir« 

Lien Permanent pour cet article : http://56.lepartidegauche.fr/?p=91